Merci a Raph et Romain pour vos commentaires sur le vif, c'est un plaisir de vous revoir dans les parages, et avec cet enthousiasme
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Composition # : 1 Orphée Ouuh quelle douce ambiance d'entree de jeu, avec des VST bien nets, un peu 16 ou 32bit, ce qui renforce le cote chilly de la musique, une leger nervosite stylee.. et hop c'est une joyeuse pompe un peu onirique et ivre, ambiance de douce fete foraine, petits nuages, toujours sur cette texture sonore VGM qui me plait tant
Les harmonies toujours tendre et doucement jazzy.. une suspension et ca repart, puis l'ensemble evolue vers plus de noirceur avec la meme melodie, les tenebres montent. Un piano nous y fait entrer, avec son lot de douceur.. puis les graves se font definitivement plus D4RK, un son lointain de scie a ruban, un pad tenebreux... et bam c'est un batterie decharnee, rythmique rompue, entre Uematsu et Sakuraba, on est dans la fine fleur du rock progressif VGM, combat ultime dans les enfers.. ahah les break a la guitare, quel delire, trop bon ! La harpe nous suspend au theme fil rouge, toujours un peu ivre, un note melancolique, puis la touche final doucement heroique.
Je suis tres receptif a cette ecriture sans artifice, des instrus nets et biens assembles ensemble, chaque note
Entree du morceau un peu brute voire coupee, 100-200ms auraient laisse le temps.
Le morceau illustre tres bien le gradient de la descente, avec la continuite du fil rouge melodique. Il y a clairement un combat, et une bonne issue en apparences.
4 minutes de voyage genial avec cette bonne vielle manette entre les pognes
C'est : Le nouveau roi du VGM ? On avait Skyleo, et ce serait.. Switch ?
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Composition # : 2 L'Orphée pas le Bonheur Fines cordes qui nous emportent dans un recit fluide, les vagues se construisent bien a partir de ligne solo, repetition de la melodie. Volutes de flute, la fresque s'etoffe comme un grand paysage verdoyant. Les harmonies ont un douceur epique un peu japonaise. Et Tac, la camera change de lieu et nous montre une caverne entre des violons termollant et des voix menacantes.. les cordes evoquent a nouveau le theme initial paisible, mais plus inquiet, teinte de crainte.. peut etre cette idee de la mort, ou tout simplement la morsure du serpent. S'en suit un mouvement epique soudain, dam badam, cordes et cuivres, c'est Ophee qui part en guerre contre le royaume de l'invisible, l'Hades remuant... on s'en approche, et ca devient tres cinematique ! Le Styx, de animaux.. les cuivres grouillant comme une masse de serpents, des eclats terrifiants.. et une belle ondulation de cordes a moitie douce mais intoxiquee de dissonances, superbe combinaisons de couleurs heroiquement sombre, une bonne touche de John Williams et un peu de Elfmann..Une lumiere de victoire monte doucement, brille, eclate glorieusement. Le theme initial revient calmement, Orphee retrouve on Eurydice et tout espoir redevient possible. Une harpe vient meme donner des eclats de lumiere chatoyante comme si la sortie du tunnel passait sur des petits lacs jouant avec le jour.
Et c'est une fanfare, legere et glorieuse, des cuivres parfaits, deux piccoli suaves, des harmonies delicieuses, de eolien majeur puis lydien tournant, une melodie excellente, on est plus que jamais dans le Williams. Variation dans l'harmonie, tu pourrais revenir sur le debut pour reboucler l'unite de la marche. (quelques sauts dans le tempo au rendu) voila Orphee qui parade deja de retour dans sa ville. Cette marche meriterait carrement d'etre un morceau a part, et je la mettrais cash dans ma selection de compo MAO Nocta !
...Un soupcon, des nappes, des harpes, une phrase de trompette nickel, l'inquietude monte avec des fragments a nouveaux cinematiques, trilles de cordes, nappes, (des coupures sonores entre les susperposition), l'intrigue continue, mode par ton, montee de tension... et disparaît doucement..
Alors la, 13 minutes de demi poeme symphonique avec passage en musique de film, ecriture sensationnelle, des perles incrustees, fil rouge melodique, long scenario. Quel boulot ! Quelle fessee !
Les contrastes et passages cinematiques font tres bien sentir et imaginer en details plusieurs moments clef: l'idylle initial, l'accident, l'arrivee aux enfer, puis la sortie heureuse...et cet etrange retour au doute, sans qu'il n'y ait le drame soudain d'Orphee se retourant. Qu'est ce que c'est ?
C'est : euhhh C'est GrivetArt et son Skywalker Personnal Orchestra ? C'est Sacrenouille ? C'est Hugues avec ses tresors de samples et son inspiration large comme 12 rayonnages de la bibliotheque d'Alexandrie ? C'est enorme.
PS: il me faut cette marche finale en morceau autonome ! Au boulot !
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Autant je m'etais dis "zut seulement 2 compos" autant ce sont des compos maouss costaud ! De longues et riches tueries toutes les deux. A choisir, la deuxieme va plus loin a sa maniere, l'ambition d'un long scenario, les rebondissement, les 12*48h de boulot derriere. Allez, bravo aux artistes !