Alors voila en plus amples détails :
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Composition 1 : Finding the Moon Temple Tremolo et majestueux éclat orchestral choral, puis oh belle surprise que ce violoncelle soliste, puis cette clarinette, et cette touche de hautbois. 0’22’’ Et les choses se mettent en mouvement, d’une manière assez conventionnelle mais toute grandiose, d’un son impeccable, monte et éclate, pour retomber avec le duo violoncelle hautbois. 1’05’’ La marche se lance, intimidante, ostinato impérial, arpèges tendus.. 1’45’’ et nouveau déversement épique, wow

, souple et lyrique avec ce violoncelle en surplomb. Suspension, conclusion au violoncelle soliste sur le leitmotiv initial, souligné par l’orchestre éclatant. Boum, classe !
Beaucoup de qualités musicales, dont une grande unité instrumentale, mélodique, combinée à la variété de mouvements, et l’équilibre entre soli et tutti orchestraux.
J’aime particulièrement l’accord a 1’09’’ . et la note du hautbois a 1’32’’, et bien sur la succession mineure-majeure dans le leitmotiv initial et final. Ça marche avec quels VST ?
Côté thème, on imagine le scénario, avec l’apparition du temple, son thème, 0’22’’ serait un travelling de la camera révélant progressivement toute la majestueux temple. La marche a 1’05’’ est soit une expédition, soit une attente d’un instant fatidique, la tension monte, puis le déversement épique serait une lutte ou fuite, de l’action mais vue de loin, un peu comme ta version du combat Jedi.

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Composition 2 : Black Moon Mélodie énigmatique de flute, directe, osée. 2 coups de cloches caverneux. 0’25’’ Puis lancement de mouvement en ostinato intrigant, souligné de glockenspiel nocturne, puis appuyé de pizz et tambour… 1’29’’ nouveau coup de cloche, vent électro, bel accord augmente (ça me rappelle Zelda Majora’s Mask !) Cordes et flute sur une nappe d’accord lumineux, brumeux, délicieusement étranges, gout de Stravinsky, Bartok, 1’56’’ puis la brume de flutes devient menaçante avec des pad graves, des cris électro, pluie. 2’16’’ glockenspiel. Flute initial thématique, appuyée de tada dramatiques de cuivres !
J’aime l’audace formelle des thèmes et interventions instrumentales, la variété originale des textures, des bruits, c’est déroutant et inspire, cash et savoureux. Elle vise plus l’original et l’expressif que la finition peaufinée. J’aime sa simplicité de construction sonore, directe, mais sans concession quant au contenu, troublant… un peu comme un Haïku dadaïste, ou un court poème surréaliste !
Pour le thème, clairement la flute initial décrit la lune, son côté lunatique, tordu. Puis la cloche m’inspire une horloge nocturne. L’ostinato d’intrigue est la visite nocturne et inquiétante du temple, de plus en plus haut, profond. Puis la brume lumineuse est le cœur du temple, la relique ! 1’56’’ le pad grave et les cris, la relique se défend, ou bien les sélénites approchent. Conclusion a 2’16’’, retour sur le cœur lunaire par sa mélodie, sous la pluie… les tada tragiques signifieraient soit… le piédestal vide de la relique, ou bien les cadavres des aventuriers trop présomptueux !
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Composition 3 : Le Temple de la Lune Gong boum, suspension de corde en quartes sur Fa, percu régulière en touche aquatique indienne, arpèges montants de santoor, et mélodie au kantil de gamelan balinais, inaugurant la tierce avec La, puis repris au hautbois. Montée et suspension. 0’56’’ Le rythme est plus lent, pour une suspension d’impro. le kantil scintille de plus en plus, jusqu'à s’évanouir. 1’31’’ tadada dramatique, puis course paniquée en mode diminué (Alan Silvestri dans Roger Rabbit m’a inspire… cette bouillie impossible pour les cors !), arpèges descendants de santoor et éclats majeurs de cuivres… Montée jusqu'à la rupture, 2’03’’ Vision finale majeure, thème de kantil, violons qui merdoient (bug incompréhensible lors des exports finaux.. osef.)
Bon, c’est la mienne

Combinaison entre orchestre et instruments « ethniques », dont ce cher santoor (j’ai le même à la maison !) furtivement à la nocta 63 (le tour du monde en 80 jours) et le kantil de gamelan, sorti pour faire le Léviathan de l’épisode 170.
Côté thème, on commence par la vision globale du temple, sa discrète activité interne avec ce rythme, comme des mécanismes magiques, puis le thème de kantil représente vraiment la voix du temple, sa relique étrange et exotique. L’exploration monte paisiblement, et à 0’56’’ on approche la relique dans l’intimité de son sanctuaire central. La relique brille, scintille à mesure qu’on ose l’approcher, sursaute, puis disparait dans la sacoche de l’explorateur. Tadada 1’31’’ fuite paniquée tandis que tous les ingrédients sonores du temple se reconfigurent en hostilité au sacrilège, jusqu'à l’échappée, saine et sauve, de l’explorateur avec la relique chantante dans ses mains.

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Composition 4 : Le Temple de la Lune Waouh !

Déluge d’accords ultimes, onctueux, sucres, ravissants, imprévisibles, profonds, tendres, enivrant, tissée ensemble par cette fine mélodie montante de fils d’or ! 0’34’’ suspension dans l’air, sur nappe grise, avec voix solitaire, et 1’02’’ boum, nouveau départ de mouvement, combinant les couleurs changeantes du début avec cette voix sur nappes grises, et les volutes d’arpèges agiles et de picotements percussifs, légers et rapides, contrastes par le rythme lent des autres percu, qui magnifie encore l’effet de vitesse et de légèreté.
Une énorme gourmandise harmonique ! Ces trois tableaux se complètent bien en alternant densité et calme. Une dimension mélodique plus marquée pourrait donner plus de forme.
j’aime la suspension à 0’42’’ , puis cet accord 7eme à 0’46’’, et cet Msus4 à 0’50’’.
Au niveau du thème, difficile d’extraire des personnes ou objets saillants étant donne l’absence de mélodie ou d’instru solo, sauf dans la séquence centrale. Le début pourrait être une grande immersion dans les rêves, un grand nuage nocturne de couleurs acidulées. La séquence centrale évoque la focalisation calme sur cette voix de pad, comme un objet singulier qui se détache à peine des nappes, tout juste soulignant l’harmonie. La course finale agile semble presque immobile tellement elle va vite, comme un infini plan final qui chante à nouveau les couleurs enivrantes de cette lune onctueuse.

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Composition 5 : Le Temple des Deux Faces de la Lune Tambour et voix, cors grandioses et épiquement grandissant, assez conventionnels… 0’35’’ et boum woaaah scintillement magnifiques à la Hisaishi,

comme le héros qui se révèle, pizz, clarinette, montée en violoncelles et violons, pur accord lydien 0’59’’, et tac, transformation de couleurs avec cet éclat cuivres en majeurs augmentes soutenus de graves, comme Williams en ferait, 1’15’’ retombe en calme sur ce basson et harpe orientaux en dialogue libre et doux, jusqu'à disparaître en une dernière question…
Une magnifique démonstration de ces 4 points de vue, ces 4 fresques, à la fois contrastées, finement ciselées. Coup de cœur pour le jardin de Hisaishi. Quels sont les VST là aussi ?
Pour le thème, 4 parties. L’approche grandiose et masculine sur temple, comme un début de bataille… et tout à coup les éclats comme un verger qui se révèle (je visualise tout de suite le château dans le ciel, ses arches, ses fleurs, ses arbres paisibles et luxuriants), un jardin plein d’harmonie et d’une touche de nostalgie grave, culminant vers l’éclat glorieux d’un bâtiment comme un palais impérial, fier et imposant, et enfin retombant vers un mystérieux lieu clôt, un bosquet nocturne ou la harpe serait une fontaine, et le basson un vieil astronome babylonien exilé sur la lune, ou bien un animal sacré mélancolique.

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Composition 6 : Le Temple de la Lune Flute sur nappe lugubre de grotte, voix celtique envoûtante, rythmique de percu et pizz comme un mouvement en avant, mi intrigue mi préparatif militaire. 0’39’’ Coup de tambours, pour une deuxième phase de marche, joliment soulignée par la harpe, montée en tension sur taikos martyrisés, 1’16’’ gong et changement de délire, c’est maintenant majeur et bien percuté, comme une jubilation tribale, avec cuivres et clarinette, jusqu'à ces 3 coups finaux en lydien, comme un dernier coup harmonique avant de rendre l’antenne prématurément !
De l’exotisme, des couleurs instrumentales riches, un son soigne. Le tout dans une constance percussive qui n’a rien à envier à Hollywood. Dommage que la fin semble accolée et coupée brutalement, je serais curieux de savoir quel était l’idée complète de cette fin.
Pour le thème, les choix instrumentaux de caractère sont pertinents : la flute, la voix humaine, la harpe. La voix entre rapidement en scène et suggère tout de suite une personne humaine, dansant dans une clairière sous la lune. Le lieu se fait menaçant a mesure que les tambours se joignent à la flute, comme des cercles de guerriers qui entourent la danseuse. Puis enfin, le signal ! Apres la culmination d’hostilité militaire, la danse exulte, comme pour célébrer un heureux moment (la danseuse a dit « oui » pour se marier avec le grand guerrier ?) On danse comme une grande fête royale, étant donné le contexte militaire précédent.

Je suis ravi par la diversité et la richesse d’interprétation autour de ce thème 200, décidément bien honoré ! Il y a des temples masculins, féminins, enfantins, ovni a 3 têtes.
J’ai une légère préférence pour le culot coloré de la 2, on voyage, on voit chaque étape du thème.
