D'un point de vue strict, l'oreille absolue c'est la faculté d'identifier (et retranscrire) les notes indépendamment les unes des autres, ce qui est par conséquent l'inverse de l'oreille relative, où là il est nécessaire d'avoir une note de référence pour en déduire une autre.
Après, le type d'un accord, c'est relatif (genre « Do Mib Sol » c'est un accord parfait mineur… bon lui il est simple, mais
quid de quelqu'un qui entendrait « Do Ré# Sol » ? Ça devient quoi comme accord ? Pourtant sur le principe [principe général bien sûr], les deux sont justes, y a juste que d'après la théorie analytique, c'est pas pareil…)
Pour les tonalités, ça relève de la théorie poussée : un gamin (tout jeune) avec l'oreille absolue et une seule année de solfège à son actif ne saurait donner la tonalité d'un morceau. En fait, dès lors qu'il y a « réflexion », je pense que ce n'est plus du ressort de l'oreille absolue.
En gros, faut pas confondre oreille relative, oreille absolue, oreille harmonique, etc.
C'est en ça que j'ai toujours pensé (enfin, « toujours » depuis que je sais ce que c'est) que l'oreille absolue est une forme de synesthésie. Quelqu'un avec l'oreille absolue ne se pose pas de question(s), la note lui « parle » (enfin pour moi ça se passe comme ça), et je ne pense pas non plus qu'elle puisse s'acquérir (sinon comment expliquer que l'on trouve des musiciens professionnels n'ayant que l'oreille relative ?). Ce sont des associations automatiques, pas besoin de chercher quarante ans pour trouver la réponse (en l'occurrence, le nom des notes

).