Je fais court :
Alex : très original et surprenant, j'aime beaucoup ces choeurs répétitifs et obstinés ! La compo possède un joli rythme dans l'ensemble, et même une petite dimension épique qu'on n'attendait pas. Très sympa et très en accord avec le thème, bravo !
François : ambiance toujours aussi prodigieuse et indéfinissable ! Même si l'ambiance "parade" ne me semble pas excessivement présente, j'aime beaucoup la versatilité de l'ensemble, avec pleins de références... que je ne reconnais pas^^, à part l'incontournable Tigatssa (très sympa le remix d'ailleurs). Les chiptunes s'intègrent très bien, de même que la fin hilarante ^^ Bref c'est génial !
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Et une autre participation gueudin :
Arthur Rimbaud a écrit:Parade
Des drôles très solides. Plusieurs ont exploité vos mondes. Sans besoins, et peu pressés de mettre en oeuvre leurs brillantes facultés et leur expérience de vos consciences. Quels hommes mûrs ! Des yeux hébétés à la façon de la nuit d'été, rouges et noirs, tricolores, d'acier piqué d'étoiles d'or ; des faciès déformés, plombés, blêmis, incendiés ; des enrouements folâtres ! La démarche cruelle des oripeaux ! — Il y a quelques jeunes, — comment regarderaient-ils Chérubin ? — pourvus de voix effrayantes et de quelques ressources dangereuses. On les envoie prendre du dos en ville, affublés d'un luxe dégoûtant.
Ô le plus violent Paradis de la grimace enragée ! Pas de comparaison avec vos Fakirs et les autres bouffonneries scéniques. Dans des costumes improvisés avec le goût du mauvais rêve ils jouent des complaintes, des tragédies de malandrins et de demi-dieux spirituels comme l'histoire ou les religions ne l'ont jamais été. Chinois, Hottentots, bohémiens, niais, hyènes, Molochs, vieilles démences, démons sinistres, ils mêlent les tours populaires, maternels, avec les poses et les tendresses bestiales. Ils interpréteraient des pièces nouvelles et des chansons "bonnes filles". Maîtres jongleurs, ils transforment le lieu et les personnes, et usent de la comédie magnétique. Les yeux flambent, le sang chante, les os s'élargissent, les larmes et des filets rouges ruissellent. Leur raillerie ou leur terreur dure une minute, ou des mois entiers.
J'ai seul la clef de cette parade sauvage.